Entre Lac d’Orient et Pays Barois, l’église Saint-Rémy de Marolles-lès-Bailly :
un patrimoine aussi divers que multiple au cœur de l’Aube en Champagne
Rendez-vous était donné à 10H30 le matin du 20 juillet devant l’église de Marolles-lès-Bailly. Une fois de plus, j’ai été agréablement surprise de constater le succès de l’opération Un jour, une église et de voir, parmi les nombreux présents, des visages connus d’amateurs éclairés et passionnés, et d’autres originaires du village de Marolles-lès-Bailly et fiers que leur patrimoine soit mis en valeur et commenté le temps d’une visite. Plaisir non dissimulé de me joindre à eux.
Les bénévoles Un jour, une église
Pour nous accueillir tous et mener rondement cette visite, Jacky Provence, professeur d’histoire au collège de Bar-sur-Seine, intervenant comme professionnel bénévole (notez bien l’oxymore, cela mérite d’être souligné !), ainsi que José Cotel, initiateur passionné et passionnant de Un jour, une église, opération pour laquelle il s’est investi corps et âme depuis plusieurs années. Toutes les conditions étaient donc réunies avec ce duo pour donner lieu à une visite commentée de qualité.
Un patrimoine aussi divers que multiple : le dallage et la statuaire de Léon Moynet
Première surprise en pénétrant dans l’édifice, les dalles de la nef : celles-ci ont été réalisées par Léon Moynet. L’artiste est en effet d’abord connu pour ses statues en terre cuite, issue de la désormais célèbre sainterie de Vendeuvre, mise à l’honneur l’année dernière dans notre département. Or, avant de travailler l’argile locale, Léon Moynet affichait son art et son savoir-faire au travers de techniques multiples, qui lui ont donc permis notamment de créer les carreaux de pavement de l’église de Marolles-lès-Bailly. Nous lui devons aussi les trois autels, dans lesquels sont insérés des statues en terre cuite. L’autel central est daté de 1847.
Les vitraux de Vincent Larcher
De la même époque, l’église accueille également une belle production de vitraux de Vincent Larcher, artiste-peintre-verrier qui est mis à l’honneur à la Cité du Vitrail de Troyes jusqu’au 31 décembre 2017 – Vincent Larcher. Regards sur le vitrail du XIXe siècle.
Peintes dans un style néogothique, les verrières offrent à voir des scènes de la vie religieuse dans de beaux écrins d’architecture, associées souvent à des personnages contemporains de l’artiste. Vincent-Larcher signe toujours ses productions en les marquant d’un sceau discrètement apposé sur l’œuvre.
Ainsi, l’église de Marolles-lès-Bailly, à l’instar des autres églises de l’Aube en Champagne, constitue un puzzle grandeur nature où chaque pièce à assembler représente une transformation postérieure à l’édification d’origine, mêlant de la sorte les époques, du XIIe (le clocher roman aux corbeaux sculptés) au XIXe siècle en passant par le XVIe, comme en témoigne la présence d’un groupe sculpté dans le bas-côté sud de la nef. Tout amateur d’art pourra donc s’amuser à loisir à venir décrypter ces ajouts successifs qui ont façonné l’originalité de l’église de Marolles-lès-Bailly.
À voir jusqu’au 31 décembre 2017 :
Vincent Larcher. Regards sur le vitrail du XIXe siècle





