A Troyes sont mis en place depuis mai des jardins médiévaux. Le but étant de présenter des plantes qui étaient utilisées au Moyen-âge. L’avantage est qu’ils sont situés dans les cours de plusieurs grands édifices reconnus patrimoine de la ville. Cela permet une vraie visite du centre historique de Troyes.
Voici un petit itinéraire que je vous conseille ! L’idéal est de se garer dans la rue de Turenne pour démarrer. Vous serez tout proche de la Maison de l’Outil et le l’Hôtel de Vauluisant. Ensuite, le plus intéressant est de remonter vers le centre, en passant par la rue Emile Zola. Ne ratez pas l’église St-Jean-au-Marché, la rue Champeaux (idéale pour manger un bout à midi), la Cour du mortier d’Or etc. Ensuite, remontez jusqu’à l’église Ste Madeleine. Pour rejoindre l’Hôtel Dieu-le-Comte, passez par l’Hôtel de Ville, sa place est très belle. Après votre visite de l’Apothicairerie, rien ne vous empêche de continuer encore un peu pour aller voir la fameuse cathédrale de Troyes : St-Pierre St-Paul 😉
Point A : Parking de la rue Turenne
Point B : Jardin de Vignes, à la Maison de l’Outil
En l’honneur de l’exposition « Une passion, des métiers : le champagne », un jardin de vignes de la Côte des Bar a pris place dans la cour de la Maison. Petite anecdote : les vignerons de Chassenay d’Arce prépare ces plants depuis 3 ans, afin de permettre une maturation des fruits adéquate pour cet été. Et les Compagnons du Devoir, dont Troyes est leur berceau, ont réalisé une loge de vignerons en bois, au centre de la cour.
La Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière abrite 20 000 outils de collection du 17e au 19e siècle. Une exposition de près de 8 000 pièces rend hommage aux métiers manuels, de la pierre, la terre, le fer, le bois, le cuir…
Point C : Jardin des Teinturiers, à Hôtel de Vauluisant
Le jardin des Teinturiers est composé de plantes sauvages et horticoles dont certaines parties permettent d’obtenir les colorants naturels employés dans les industries du textile, de la peinture et de la cosmétique. Construit au milieu du 16e siècle, l’Hôtel de Vauluisant abrite deux musées : l’un consacré à l’histoire de Troyes et la Champagne méridionale, l’autre retraçant la grande épopée de la bonneterie auboise.
Point D : Jardin des Innocents, à l’église Sainte-Madeleine
Ce jardin s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine architectural religieux de Troyes. Il permet d’apprécier la face cachée de l’église Sainte-Madeleine. Et découvrir les vestiges d’une galerie funéraire voûtée en arcs d’ogives. La scénographie du jardin est d’inspiration médiévale et liturgique. Elle rappelle l’histoire du lieu et présente une collection de végétaux aux couleurs prédominantes verte et blanche (symboles d’éternité, de pureté et de sagesse).
Édifiée au milieu du 12e siècle, l’église Sainte-Madeleine est la plus ancienne église de Troyes, connue plus particulièrement pour son jubé en pierre taillée datant du 16e siècle.
Point E : Jardin des Plantes Médicinales, à l’Hôtel Dieu-le-Comte
Dans ce jardin, environ 80 espèces de plantes médicinales vous sont présentées. En fait, la fonction première de l’Hôtel-Dieu-le-Comte était d’être un hôpital, entre le 12e et le 19e siècle. D’où l’apothicairerie qu’il abrite. Il fut considéré comme l’un des hôpitaux les plus beaux et les plus modernes de France en 1781. Ce type de jardin, nommé « Herbularium », était souvent présent dans des abbayes, des monastères ou à proximité des hôpitaux et cliniques. Ce jardin n’était autre qu’un jardin de plantes médicinales, appelées « plantes magiques » en raison de leur pouvoir mystérieux. Elles servaient à guérir les patients.
Point E : Jardin de l’Apothicaire, au Musée de l’Apothicairerie
On y découvre de nombreuses plantes médicinales, utilisées pour devenir des essences végétales dont les apothicaires se servaient pour concocter des potions, pommades et autres sirops. Aujourd’hui encore, ces plantes sont omniprésentes dans notre pharmacopée contemporaine. L’Apothicairerie de l’Hôtel Dieu-le-Comte, fondé au 12ème siècle par Henri Ier est l’un des fleurons du patrimoine architectural de Troyes. Elle abrite aujourd’hui une collection exceptionnelle de faïences et boîtes en bois peint des 16e et 17e siècles, autrefois utilisées pour la conservation des plantes médicinales.