A la découverte du Trésor de la Cathédrale
Entrer dans la Cathédrale de Troyes est déjà une sensation. Mais découvrir son trésor, c’est se rapprocher un peu plus de sa splendeur et de son histoire.
La cathédrale: ses vitraux, sa stature imposante, sa fraîcheur en été… et son trésor ! Malgré la révolution, qui l’a délesté d’une tonne d’or, le trésor reste l’un des plus importants en France, témoignage de l’importance de Troyes au Moyen-âge. Je m’y suis donc aventuré, avec l’image qu’on peut avoir d’un trésor quand on connaît mieux les films d’aventure que l’histoire des religions… Ici, pas de monticule de pièces d’or mais des reliques, des objets d’art sacré et une seule pièce profane: un coffret byzantin en ivoire pourpré, datant du XIe siècle, un des bijoux de la collection.
Entre autres curiosités, le trésor abrite la châsse de Saint Bernard de Clairvaux, qui conserve un morceau de son crâne. Plus insolite encore, parmi les reliquaires, une monstrance renferme une dent… de Saint Pierre. Saint Loup, protecteur de Troyes face à Attila, est présent quant à lui à travers une série d’émaux du XIIe siècle qui ornaient sa châsse, elle aussi détruite à la révolution. Dans un coin de vitrine, mon regard s’attarde sur un calice qu’on pourrait prendre pour le saint Graal: celui de Monseigneur Hervé, évêque du XIIIe siècle à l’origine de la construction de la Cathédrale. Trouvé dans son cercueil, le calice fait partie des pièces cachées ou enterrées dont les évêques et chanoines ont pu regarnir le trésor après la révolution.
La grande nouveauté du trésor récemment inauguré, outre sa mise en valeur par une scénographie digne d’un musée, c’est son accès libre. Et oui, pour un trésor, ça ne tombe pas sous le sens!
Celui-ci étant désormais sous alarme, on peut lui rendre visite sans rendez-vous, aux heures d’ouverture de la cathédrale (9h-12h30, 14h-19h, et 11h30-19h le dimanche.