Riche en surprises !
Le Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient est connu de tous les Aubois, notamment pour ses lacs et leurs plages (Mesnil Saint-Père, Lusigny-sur-Barse, Géraudot, etc). Mais en ce dimanche après-midi, c’est une autre attraction qui m’attire en Forêt d’Orient : Néolithic Park, au cœur de l’Espace Faune.
Situé entre Mesnil Saint-Père et la Maison du Parc, l’Espace Faune nous permet d’observer des animaux qui habitent nos forêts (sanglier, cerf, chevreuil), ou qui y vécurent autrefois (aurochs, tarpans, élans et bisons d’Europe), dans un environnement naturel et préservé. Et mieux vaut être munis de jumelles pour les apercevoir. On est au cœur de la forêt, première surprise : le silence.
Au milieu des chants d’oiseaux surgît un grognement : un adolescent déguisé en homme préhistorique roule des mécaniques, gourdin en main. Me voici à Néolithic Park. J’entre dans ce village et je tombe nez à nez avec la famille Pierrafeu. Tout y est, les costumes, les tentes construites de branchages, les activités quotidiennes d’un village d’époque. Nous ne sommes pas dans un musée, ici on y vient pour se mettre dans la peau d’un homme préhistorique. C’est donc avec une joie enfantine que je m’y attèle.
La peinture « naturelle »
Tout d’abord je m’essaie à la peinture avec des éléments naturels : framboises écrasées, terre, ocre et herbes en tout genre. Avec un morceau de bois en guise de pinceau, je me laisse aller à esquisser un Auroch. Des enfants se joignent à moi et un concours de dessin se met en place.
Faire du feu
« On n’est pas prêt de manger ! » s’exclame un des figurants du village. En effet, il y a beaucoup de vent et l’exercice est physique. Un visiteur s’y essaie, j’écoute alors les conseils du chef de camp. Il faut une planchette de bois tendre (du lierre), du combustible (ici de l’amadou, un champignon qui pousse sur les arbres), un archet et une baguette. Cette méthode consiste à utiliser l’échauffement produit par le frottement de deux éléments en bois. L’huile de coude est fortement recommandée.
Des bijoux en argile
La tente voisine abrite des jeunes femmes en tenue d’époque, elles confectionnent des colliers. Petits et grands y apportent leur contribution. Je fabrique donc une perle en argile et j’y grave quelques motifs à l’aide d’un bâtonnet. On me propose de la récupérer plus tard une fois sèche.
La chasse
Trois cibles sont alignées à quelques mètres. Un petit garçon aligne un mammouth avec son arc et lui décoche une flèche, à ventouse. On peut aussi s’essayer au lancer de flèche, à l’aide d’un propulseur. Cet outil, un simple morceau de bois avec une encoche pour y caler la flèche, permet de multiplier par deux la force d’un simple lancer à la main. Et ça marche.
Les silex
Des éclats de silex, une pierre à aiguiser et de l’eau. Et une demi-douzaine d’enfants qui s’agite autour. Il faut dire que les objets exposés à proximité donnent envie de s’y mettre : couteaux, lances, flèches, faucilles, etc. Les objets sont l’œuvre d’un artisan de Chappes. Les éléments (lames, manches) sont assemblés avec un goudron naturel.
Je termine mon voyage par un tour du parc. Les animaux sont discrets mais je parviens à observer la famille bison avec leur nouveau-né. Les aurochs et élans sont de sortie aussi, mais ce sera tout. Les cabanes permettent de se dissimuler pour mieux apercevoir les animaux, il faut s’armer de patience. Le sentier est parsemé de petits ateliers pédagogiques pour les enfants (odorat, toucher, traces d’empreintes). Le parc est également accessible aux personnes à mobilité réduite.
Avant de quitter l’espace faune, je traverse à nouveau le village Néolithic Park où l’on m’offre le pot de l’amitié. Nous trinquons avec du jus de cassis, naturel bien sûr. Je salue ces hommes et femmes d’un autre temps, puis je repars, heureux d’avoir fait ce voyage dans le temps.