L’histoire du vignoble de l’Aube, c’est comme une coupe de champagne : pétillante et pleine de caractère ! Dès le XIIᵉ siècle, les moines cisterciens de Clairvaux ont planté les graines du succès. Après quelques bulles de révolte au XXᵉ siècle, l’Aube s’impose aujourd’hui avec 8 000 hectares de vignes et des crus d’exception.
La riche histoire du vignoble aubois avec les moines cisterciens de Clairvaux
L’émergence du champagne
Au Moyen Âge, les vins aubois étaient tranquilles… peut-être même un peu trop ! Mais un jour, surprise : des bulles font leur apparition. La fermentation spontanée transforme ce vin sage en une boisson pétillante, surnommée le « vin du diable ». Pourquoi ? Imaginez ouvrir une bouteille et vous prendre un bouchon en pleine figure – un vrai coup de grâce divin (ou diabolique).
Cette effervescence naturelle, causée par le climat capricieux, était d’abord snobée. Pourtant, au XVIIᵉ siècle, les Anglais tombent sous le charme de ces bulles festives. Au XVIIIᵉ, on passe la seconde : bouchons en liège, bouteilles solides et sucre maîtrisé donnent naissance à la méthode champenoise.
Quant à Dom Pérignon, souvent vu comme l’inventeur du champagne, son vrai superpouvoir était l’art des assemblages. Pendant ce temps, les grandes maisons de la Marne s’approprient les techniques et les raisins de la Côte des Bar. Résultat : un vin qui fait pétiller le monde entier !
La révolte des vignerons aubois
Au début du XXᵉ siècle, les viticulteurs aubois apprennent une nouvelle qui ne passe pas : en 1908, la Champagne est officiellement réduite à la Marne. Et l’Aube ? Aux oubliettes ! Imaginez dire à des vignerons passionnés qu’ils ne sont plus « champagne »… Autant leur demander de presser du jus d’orange.
En 1911, Gaston Cheq prend les choses en main. Résultat : manifestations, démissions massives de maires et une paralysie administrative digne d’un épisode de série dramatique. Malgré tout ce bazar, l’Aube n’obtient qu’un titre humiliant de « Champagne deuxième zone ». Pas très pétillant comme récompense…
Il faudra attendre 1927 pour que l’Aube soit enfin réintégrée comme il se doit. Aujourd’hui, Gaston Cheq est immortalisé par une statue à Bar-sur-Aube, rappelant que dans cette région, on ne fait pas que trinquer : on se bat pour ses bulles !
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